Quand l’espace se referme : comprendre et surmonter la claustrophobie

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Quand l’espace se referme : comprendre et surmonter la claustrophobie
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16/10/25 12:18
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Velina Negovanska

La Thérapie comportementale pour les attaques de panique et la claustrophobie

La claustrophobie, cette peur intense des espaces clos, touche bien plus de personnes qu’on ne l’imagine...



Ascenseur, métro, tunnels, IRM, ou avion : tous ces lieux ont en commun d’imposer une perte de contrôle sur l’espace et sur la possibilité de “s'enfuir”. Pour celui qui en souffre, le corps réagit comme si le danger était réel, immédiat — le cœur s’emballe, la respiration se bloque, et la panique monte.

Ce trouble est souvent banalisé ou mal pris en charge. Pourtant, il s’agit d’une phobie spécifique, inscrite dans la même famille que la peur de l’avion ou de la foule. Elle repose sur un mécanisme psychologique très clair : le cerveau émotionnel (et plus précisément l’amygdale) interprète la situation comme une menace vitale. Peu importe que la raison sache qu’il n’y a aucun danger : c’est le corps qui prend le dessus.

On constate fréquemment des prescriptions médicamenteuses isolées, sans accompagnement thérapeutique adapté. Or, si les anxiolytiques peuvent soulager temporairement les symptômes, ils ne permettent pas de modifier les mécanismes de peur et de conditionnement à l’origine du trouble. Seule une prise en charge fondée sur des techniques validées, telles que les thérapies cognitives et comportementales par exemple, permet de traiter le trouble : en aidant la personne à comprendre, apprivoiser et reprogrammer ses réactions de peur, tout en acceptant les émotions associées.

Dans la claustrophobie, ce n’est pas tant l’espace fermé qui effraie, mais l’impossibilité d’en sortir à tout moment. Cette idée suffit à déclencher la panique. On retrouve la même logique dans la peur de l’avion : portes fermées, ceinture bouclée, espace restreint… Le cerveau perçoit une absence d’issue et s’emballe.

Le travail thérapeutique consiste donc à réapprendre à rester présent dans ces situations sans chercher à fuir. Les expositions progressives avec un apprentissage pas à pas d’une meilleure gestion des émotions jouent également un rôle fondamental. Commencer par fermer une porte pendant quelques secondes, puis prendre un ascenseur sur un seul étage, et ainsi de suite tout en modifiant les croyances face à la situation, permet de venir à bout de cette phobie… Le cerveau apprend petit à petit que l’espace clos n’est pas dangereux. Il se “reprogramme” par la répétition et la douceur.

Surmonter la claustrophobie, ce n’est pas devenir insensible à l’inconfort. C’est apprendre à tolérer la peur sans s’y soumettre. C’est découvrir que l’espace fermé ne nous enferme pas vraiment, que prendre le métro ou l’avion ne rime pas avec enfermement mais plutôt avec liberté. 

En accompagnant des centaines de personnes souffrant de peur de l’avion, j’ai vu à quel point les progrès peuvent être rapides lorsqu’on comprend les mécanismes physiologiques et cognitifs de la peur. Une respiration maîtrisée, un discours intérieur apaisé, et une exposition progressive peuvent transformer une expérience de survie… en une expérience apaisée. Et c’est souvent le premier pas vers une nouvelle confiance en soi — celle de pouvoir respirer, même quand l’espace se resserre.

Si vous souhaitez prendre rdv pour la prise en de cette phobie, vous pouvez me joindre au06 80 0863 73 ou m'envoyer un mail sur vnegovanska@gmail.com.

A bientôt !

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Xavier Tytelman

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