Deux philosophies de pilotage opposent diamétralement Airbus et Boeing. Depuis le lancement de l’A320, tous les Airbus possèdent une protection de leur domaine de vol, c’est-à-dire que l’avion va refuser certaines manœuvres dangereuses que le pilote pourrait demander, comme par exemple des virages trop inclinés, une incidence trop élevée ou une vitesse trop lente. Ce procédé a permis d’éviter des accidents ou de rattraper des situations très difficiles: lors de l’amerrissage sur le fleuve Hudson, le système de protection du domaine de vol a refusé des ordres trop à cabrer émis par le pilote qui auraient par deux fois conduit à un décrochage. Les pilotes d’Airbus savent donc que l’avion peut, pour le bien de tous, refuser certains ordres. Mais les pilotes savent aussi qu’en cas de panne de ce système de protection, il se pourrait que l’appareil agisse de manière inappropriée. C’est ce qui est par exemple arrivé en 2012 sur un A330 d’Eva Air : l’appareil s’est mis en descente suite à un dysfonctionnement des sondes, et les pilotes ont donc déconnecté les ordinateurs pour reprendre leur appareil « en loi directe », c’est-à-dire en déconnectant tout calculateur qui pourrait se trouver entre leurs ordres sur le manche et les mouvements des gouvernes de l’avion. Continuer la lecture
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